Compagnies en résidence

Découvrez ici toutes les compagnies en résidence/création a Spot durant la saison 2025-2026. Ces compagnies ont la possibilité de développer leurs projets artistiques dans nos murs, qu'il s'agisse de théâtre, de danse, de musique ou de toute autre forme d'expression, et tout ça encadrées par les équipes du théâtre.

Cie You Should Meet My Cousins From Tchernobyl

La Cie « You Should Meet My Cousins From Tchernobyl » a décroché la résidence théâtre pro et seront, durant 3 ans, dans nos murs.

Fondée en juin 2018 à Sion, il s’agit d’un partenariat théâtral qui s’ancre dans une volonté de formes au service d’une écriture contemporaine, qu’elle soit véritablement rédigée ou simplement scénique. Sa direction artistique est assurée par Christian Cordonier et Isumi Grichting. Il y a dans la compagnie l’envie de parler de cette omniprésence de la Pop Culture que l’on peut ironiser, interroger voire pervertir mais aussi une fascination simple et enfantine pour la magie de la SF. Le nom anglophone de la compagnie provient de cet asservissement volontaire à la pop culture et ses atours américanisants, et prend parti avec humour pour un goût de la rencontre cordiale quasi familale avec des univers un peu fantasques, un peu gênants, un peu auto-dépréciatifs, un peu fatigués de cette longue journée qu’est la vie, un peu endommagés mais finalement relativement bien intentionnés.

 

Le MarSoccO Club

En résidence pour la création : Nous vivrons heureux·se

Lisa et Arnaud se rencontrent à la Manufacture de Lausanne. En explorant leur duo, ils découvrent une envie commune : tout mettre à nu — le corps, les émotions, la parole — pour mieux servir la fiction. Avec le MarSoccO Club, ils creusent la matière sensible du théâtre : improvisations, textes écrits, fragments de vie… Leur jeu parle autant au ventre qu’à la tête.

Dans Nous vivrons heureux·se, le duo s’empare de l’amour, ce terrain glissant qu’on rejoue souvent sans le vouloir. Chaque soir, ils rejouent les mêmes scènes, comme pris·es dans une boucle. Et nous avec eux. Pourquoi retombe-t-on toujours dans les mêmes histoires ? Peut-on écrire un autre scénario ?

Au Spot, ils ont plongé plusieurs semaines au cœur de cette recherche. Leur travail brouille la frontière entre la scène et la vie — exactement le genre d’énergie qu’on aime accompagner ici : brute, sincère, vivante.

© Pierre Daendliker

 

La Laboratorio | Adrian Schwery

En résidence pour la création valaisanne : En roux libre

Quand Le Laboratorio rencontre Adrian Schwery, ça donne un cocktail explosif : du théâtre, de l’humour, du punk alpin, et une bonne dose d’esprit critique. Ensemble, ils signent En roux libre, une création satirique qui ausculte nos vies connectées avec autant de lucidité que de second degré.

Adrian, qu’on connaît pour sa page de mèmes @dixneuf50, observe depuis des années la mutation (et la dérive) des réseaux sociaux. Ce qui, au départ, rapprochait les gens, semble aujourd’hui les opposer. Fake news, clivages, narcissisme numérique… Tout y passe, avec ironie et tendresse. À ses côtés, Le Laboratorio (la compagnie de Christophe Burgess, qui aime secouer les codes entre théâtre et activisme) imagine une forme hybride, à mi-chemin entre le stand-up, la science-fiction et la satire politique.

L’objectif ? Offrir un vrai spectacle, avec une dramaturgie solide et un personnage incarné : pas un enchaînement de blagues, mais une traversée. Celle d’un humoriste valaisan pris dans la machine numérique, qui cherche à comprendre comment (et pourquoi) on en est arrivé là.

En résidence au Spot, ils travaillent cette rencontre entre deux mondes — le virtuel et le vivant. Et c’est précisément ce qu’on aime accompagner ici : des artistes qui branchent leur regard sur le présent, pour en faire jaillir du sens, du rire et de l’électricité.


© Pierre Daendliker

Laurence Felber & Co.

En résidence pour la création : Dark Glowing

Formée comme trapéziste et graphiste, Laurence Felber crée des univers où le geste physique rencontre la matière visuelle. À ses côtés, Silvan Strübel, musicien et performeur, et Caroline Schenk, metteuse en scène et artiste interdisciplinaire, partagent une même curiosité : celle d’explorer les zones d’ombre et de lumière qui traversent nos émotions.

Depuis 2017, ces trois artistes collaborent sous différentes formes. Ensemble, iels creusent un sillon singulier entre cirque, musique et performance, où chaque création devient une tentative de rendre visible l’invisible — peur, colère, perte, renaissance. Leur travail repose sur une conviction forte : que le plateau peut accueillir les parts les plus intenses, parfois inconfortables, de l’expérience humaine, et les transformer en espace de partage.

En résidence au Spot pour la création de Dark Glowing, iels poursuivent cette exploration avec une forme qui mêle corps suspendu, musique live et lumière. Un laboratoire vivant où le mouvement et le son deviennent langage.

C’est ce type de recherche que le Spot aime accompagner : des artistes qui ne cherchent pas forcément à plaire, mais à comprendre. Qui osent la fragilité, la tension, la vibration.

Tim Wettstein

Compagnie Méthylène

En résidence pour la création valaisanne : La fièvre d’un dimanche après-midi

La compagnie Méthylène, c’est Fred et Alain Mudry : deux complices de longue date qui cultivent ensemble un goût certain pour le mélange des genres, les mots qui grincent et les sons qui claquent. Fondée à Sion en 2016, la compagnie naît du besoin de croiser les arts, de tordre les codes, de transformer le chaos en poésie.

Entre théâtre, musique et performances inclassables, Méthylène revendique l’irrévérence joyeuse, la tendresse brute et les décalages qui font vaciller les certitudes. Leurs créations s’adressent à celles et ceux qui rient trop fort, pleurent trop vite, doutent souvent — bref, à tout le monde, mais surtout à ceux qui ne rentrent pas dans les cases.

Pour Noël, le Spot leur confie carte blanche à la Cave à Jazz : un terrain de jeu parfait pour ce duo qui aime brouiller les pistes et électriser les planches. On s’attend à des soirées imprévisible, vibrantes, un peu sauvages — à l’image de Méthylène, et un peu aussi, à celle du Spot.

Céline Ribordy

Cie Le Laboratorio

En résidence pour la création valaisanne : Mais les homard du Titanic, eux, sont encore vivants !

Fondée en 2009 par Tania Simili et Estelle Borel, la compagnie Cirqu’en Choc fait résonner le cirque contemporain entre poésie brute, engagement et recherche physique. Sous la direction d’Estelle Borel, la compagnie s’aventure dans des zones de tension où le geste, la musique et la parole s’entremêlent pour raconter nos déséquilibres intérieurs et collectifs.

Cirqu’en Choc, c’est un cirque qui pense, qui ose, qui sent. Un cirque habité par la nécessité de questionner notre époque — ses fractures, ses chaos, mais aussi ses élans vitaux. Les artistes y explorent la prise de risque, le désordre fécond, la beauté du corps en lutte.

En résidence au Spot, la compagnie a travaillé sur “Mais les homards du Titanic, eux, sont encore vivants !”, un spectacle performatif et musical qui interroge notre rapport à l’effondrement et à la mémoire. Trois artistes y cherchent une issue dans une boucle qui se répète, inspiré·es du mythe afrofuturiste de Drexciya. Entre résistance poétique et utopie de survie, la pièce célèbre ce qui, malgré tout, continue de battre.

C’est ce genre d’énergie que le Spot aime soutenir : des artistes qui transforment la gravité en élan, et l’art en acte de résistance sensible.

Jean-Denis Borel

Compagnie Nervag

En résidence pour la création valaisanne : Vie bonne

Fondée en 2023 par Estelle Bridet, la compagnie Nervag s’ancre en Valais, là où elle puise ses racines et son inspiration. Après plusieurs années d’expérience comme interprète, Estelle choisit de créer sa propre structure pour donner corps à une vision : un théâtre qui respire avec le mouvement, qui interroge l’humain dans toute sa complexité, et qui relie le corps à la parole comme deux forces d’un même souffle.

Chez Nervag, l’expression corporelle et l’art dramatique se nourrissent mutuellement. Les créations cherchent à toucher juste — à provoquer, apaiser, éveiller — en explorant ce qui se joue à l’intérieur de nous, souvent sans mots. C’est une compagnie qui avance avec sensibilité, mais sans mollesse : avec cette intensité tranquille qu’on reconnaît aux artistes qui savent d’où ils viennent.

En résidence au Spot, Nervag prépare “Vie bonne”, son premier spectacle. Un trio de femmes y questionne nos manières de vivre, d’aimer, de résister, de chercher la beauté dans le chaos du quotidien.

Au Spot, on est fier·ère d’accompagner cette jeune compagnie valaisanne, dont le regard neuf et sincère enrichit la scène locale. Une promesse de théâtre vibrant, organique, humain. Tout ce qu’on aime !


Laura Bousquet